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SÉQUEVAL, Louis (1721-1798)
État civil
NOM : SÉQUEVAL     Prénom(s) : Louis     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : SEGNEVAL
SEQUEVALLE
SECQUEVAL
Date(s) : 1721-6-7  / 1798-3-19 
Notes biographiques

Originaire de Picardie, la basse-taille Louis SÉQUEVAL (1721-1798) a beaucoup voyagé : Paris, Bordeaux, Poitiers, Tours, Blois puis Laon [Aisne]. À l'âge de 20 ans, il a été brièvement emprisonné comme convulsionnaire. 

• 7 juin 1721 : Louis SÉQUEVAL, fils de Charles avec Catherine Denisart, naît à Caix [Somme]. À l'instar de son frère aîné Mathias SÉQUEVAL, il fera une carrière de musicien d'Église.

• 24 décembre 1741, Paris : Louis SÉQUEVAL, chantre de la paroisse Saint-Hilaire, est incarcéré à la Bastille sur ordre du secrétaire d'État Maurepas car identifié comme convulsionnaire, autrement dit comme janséniste fanatique. Il est relaxé le 26 ou le 27.

• 28 mai 1745, Paris : Louis SÉQUEVAL, clerc du diocèse d'Amiens, est reçu machicot [musicien] à la cathédrale Notre-Dame.

• 28 novembre 1750, Bordeaux [Gironde] : Louis SÉQUEVAL épouse Jeanne Grandmaison, fille d'un capitaine de navires. Le mariage est célébré en l'église Saint-Éloi. SÉQUEVAL est alors "musicien gagé au chapitre Saint-André."

•  9 avril 1751, Poitiers [Vienne] : SÉQUEVAL est reçu basse-taille à la collégiale Saint-Hilaire-le-Grand "pour le temps qu'il nous plaira". Il recevra des gages de 10 livres par semaine (soit une livre de plus que son probable prédécesseur, le prêtre Lucien POTIER qui a été congédié le 5 septembre 1750 "pour raisons à nous connues et avoir insulté le chapitre"). Les origines de SÉQUEVAL ne sont pas précisées.

• 1753-1755, Poitiers : Trois enfants nés du mariage de Louis SÉQUEVAL, musicien de Saint-Hilaire-le-Grand, et de Jeanne Grandmaison, sont baptisés paroisse Sainte-Triaize. L'aînée, Madelaine, a pour parrain Jean FRÉDOC, musicien de Sainte-Radegonde (9 juillet 1753). Antoine, baptisé le 22 septembre 1755, a pour parrain et marraine Louis Antoine Bail et Marie Bail, enfants d'Antoine BAIL.

• 21 mai 1756, Tours [Indre-et-Loire] : Après la grande messe de la collégiale Saint-Martin, Louis SÉQUEVAL comparaît "en galerie" pour offrir ses services de "gravioris toni musicum" et les chanoines le retiennent jusqu'à la fête de Pentecôte, aux gages de 40 sols par jour. Le lendemain, la délibération est approuvée en chapitre mais à l'avenir, pour ce genre de décision, cela ne pourra être débattu qu'en chapitre.
• 29 mai 1756, Tours : Sa voix ne convient pas. Il est remercié, mais recevra ce qui lui a été promis par la délibération du 21.
• Mai 1756, Blois [Loir-et-Cher] : Louis SÉQUEVAL est reçu basse-taille à la cathédrale Saint-Louis.

• 10 août 1757, Blois : SÉQUEVAL se présente au chapitre. Il rappelle qu'il lui a été promis lors de sa réception l'octroi d'un titre après un temps de mise à l'épreuve suffisant. En service depuis quinze mois, il pense n'avoir donné aucun sujet de mécontentement et qu'il s'engage à remplir ses devoirs avec exactitude, réclamant seulement "quelque assurance en cas qu'il vint a perdre sa voix par maladie ou infirmité". Le chapitre, voulant lui donner "des marques de bonté et du contentement qu'il nous a donné jusqu'à présent par sa voix et son assiduité au chœur", lui accorde dès maintenant en titre une somme de 300 livres tout le temps qu'il sera à son service du chapitre, qui se réserve le droit de casser le contrat "s'il revenoit quelque chose au chapitre contre ses mœurs", s'il ne remplissait pas ses devoirs au chœur avec assiduité ou s'il ne se conformait pas aux règlements et statuts du chapitre qui concernent les autres musiciens.

• 19 décembre 1762, Blois : Le sieur SÉQUEVAL, chantre de la cathédrale, est nommé chantre de la paroisse Saint-Louis à la place de M. DERIVAUDIÈRE, démissionnaire. Il touche 40 livres par an à commencer de ce jour.

• 24 janvier 1763, Blois : Louis SÉQUEVAL remplace Urbain MABILLE, parti pour Tours, au poste de maître de musique. Le chapitre lui accorde 19 livres 4 sols par semaine "avec les quatre muids de bled par an".
• Août 1763, Blois : Un nouveau maître de musique, François BARBIER, est nommé à la cathédrale, remplaçant donc de fait Louis SÉQUEVAL, sans que l'on sache le motif de l'éviction de ce dernier.

• [début 1775] : Il réside apparemment à Chigny [Aisne], mais n'en est pas le clerc paroissial. Entre 1773 et 1775, sa signature n'apparaît jamais au bas des actes de catholicité.
• 9 juin 1775, Laon [Aisne] : Le chapitre de la cathédrale Notre-Dame admet SÉQUEVAL comme basse-taille, après lecture d'une lettre de recommandation du curé de Chigny "contenant le témoignage le plus avantageux des vie, mœurs et bonne conduitte" de l'intéressé, aux gages de 10 livres par semaine tant que ses services seront agréables à la compagnie. À Laon, il retrouve son frère aîné Mathias SÉQUEVAL.

• 19 mars 1780, Laon : Cécile Séqueval, fille mineure de Mathias SÉQUEVAL, ordinaire de la musique de la cathédrale, et de Françoise Warnet, est inhumée à Saint-Martin-au-Parvis en présence de son oncle paternel Louis SÉQUEVAL, lui aussi ordinaire de la musique.
• 27 octobre 1780, Laon : Le chapitre lui accorde une chape et un chaperon [habits de choeur] qu'il devra porter à la prochaine fête de Toussaint.

• [1790], Laon : Louis SÉQUEVAL est toujours musicien de la cathédrale Notre-Dame. Il travaille sous la direction du maître de musique Louis Christophe MICHEL et a pour collègues Claude François Félix MICHELET, Jean Charles THORIN, Jean Nicolas BRUGES, François ROBIN, Jean Louis LEFÈVRE, Mathias SÉQUEVALJean Pierre ÉDART et l'organiste Pierre Sébastien HAZARD. Ensemble, ils rédigent fin 1790 ou début 1791 une pétition à l'intention du Comité ecclésiastique. Ils y observent "qu'attachés dès leur plus tendre enfance au service du culte public, la plupart d'entr'eux y ont vieilli", et qu'ils n'ont pas d'autres moyens de subsistance que leurs honoraires, dont ils craignent d'être privés. Parmi eux se trouvent des octogénaires, "d'autres surchargés d'enfants et d'autres enfin qui ne subsistent eux et leurs parents qu'à l'abri de leurs appointemens". C'est pourquoi ils réclament un traitement.
• [fin 1790 ou début 1791], Laon : Louis SÉQUEVAL, musicien de la ci-devant cathédrale, pétitionne à fin d'obtenir des secours, "attendu la misère où le réduit la perte de son état".
• 11 janvier 1791, Laon : Le directoire du District examine sa demande.
• 7 novembre 1791, Laon : Le directoire du Département arrête que Louis SÉQUEVAL touchera l'année 1790 de son traitement, sous réserve de justification, conformément à l'art. 13 de la loi du 24 juillet 1791.

• 19 mars 1798, Laon : Louis SÉQUEVAL meurt à l'âge de 77 ans en la maison de sa nièce Marguerite Séqueval, veuve de Jean-Baptiste Pouplier. L'acte de décès n'indique pas sa profession.

Mise à jour : 26 mai 2022

Sources
Ad86/ G 566 ; F-Ad02/ 5Mi0065 ; F-Ad02/ 5Mi0074 ; F-Ad02/ G 1891 ; F-Ad02/ G 1893 ; F-Ad02/ Q* 490 ; F-Ad41/ G 212 ; F-Ad41/G216  ; F-Ad80/ BMS Caix ; F-Ad86/ BMS Poitiers, St-Hilaire ; F-Adio Blois/19 N 5 A ; F-Adio.Tours/ registre capitulaire St-Martin n°6 ; F-Am Bordeaux/ BMS St-Éloi ; F-An/ DXIX/092/799/01 ; F-An/ LL/ 232/ 21 ; F. Funck-Brentano, Les lettres de cachet à Paris..., 1903. ; J.Brosset, Le Grand Orgue, les maîtres de chapelle..., 1907. ; M. et J.-P. Cabarat, Le chant d’une ville..., 1995

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