ROBIN, Pierre (1788 av.-1790 ap.)

Lorsque commence la Révolution, Pierre ROBIN fait partie du groupe des choristes rémunérés par le chapitre de la cathédrale de Luçon, en Bas-Poitou. Sa présence est révélée par le registre capitulaire. À part ce qu'indique ce registre, on reste actuellement dans l'ignorance de ce qu'avait fait cet homme avant 1788 et de ce qu'il fera après la fin de 1790 et la dissolution du chapitre qui lui a, un moment, conféré une visibilité archivistique.

• 3 octobre 1788, Luçon [Vendée] : Pour la première fois – semble-t-il – le secrétaire capitulaire mentionne "le nommé" ROBIN dans son registre. Le chapitre lui permet "d’assister avec le bas chœur aux offices de cette église et d’y porter le surplis". Mais deux restrictions – de taille ! – sont apportées : "cette permission étoit pour trois mois", et le jeune homme n'aura "ni gages ni gratification pour son assistance aux dits offices". On peut s'interroger sur son statut : ex enfant de chœur (mais ce n'est jamais dit) ? Étudiant ? Séminariste ?
• 19 décembre 1788 ; Au bout de deux mois et demi, le chapitre se déclare satisfait de l’assiduité du nommé ROBIN et lui promet que "s’il assiste pendant tout le mois de janvier avec la même exactitude on lui donnera 25# pour son assistance pendant ledit mois". Les trois mois initiaux sont donc franchis avec succès et le bénévolat complet se termine.

• 30 janvier 1789, Luçon : Le chapitre de la cathédrale Notre-Dame "consent que le nommé ROBIN continue à assister au chœur jusqu’à nouvel ordre et que son assistance soit payée sur le pied de 20 sols par jour" – soit 365 livres par an, ce qui est faible par rapport aux autres chantres de Luçon qui reçoivent 720 livres par an. On peut supposer qu'il ne s'agit ici que de gages provisoires, durant une période d'essai.
• 29 octobre 1789 : Lors du chapitre général d'automne, "Petrus" ROBIN apparaît à l'avant-dernière place de la liste des choristes de la cathédrale, avant HERBULOT, dernier reçu.

• Janvier 1790, Luçon : Pierre ROBIN fait toujours partie du bas chœur de la cathédrale Notre-Dame. On ignore quel est son emploi au juste (voix ? instrument ?) mais il figure parmi les choristes. À la fin du mois de janvier, le chapitre " fait remise aux sieurs VILNET, CORNAU, HILARIOT, REY, HUET et ROBIN de leurs absences pendant le présent mois".
• 21 mai 1790 : La liste des choristes dressée pour le chapitre dit "d'été" comporte 9 noms. Ils sont énumérés dans l'ordre suivant : Michel SIROL (le maître de musique), Claude VILNET, Louis-Simon HILARIOT, Jacques-René CORNAU, Pierre DELESTRE, Antoine REY, Jean-Louis Emmanuel HUET, Pierre ROBIN, Jean-Baptiste Louis HERBULOT. À cette liste, il faudrait ajouter l'organiste, considéré à part, Pierre ROSSIGNOL. On constate que Pierre ROBIN n'est plus le dernier arrivé.
• 28 octobre 1790 : La dernière liste des choristes, établie lors de l'ultime chapitre général, est similaire à celle du mois de mai précédent.

L'enquête reste à mener pour savoir ce que devint ensuite ce mystérieux Pierre ROBIN.

Mise à jour : 25 septembre 2019